Centre d'appui à la gestion durable des forêts tropicales

Organisé par : CAGDFT, RDC

L’atelier visait à répondre au besoin d’outils techniques pour donner aux communautés les moyens de défendre leurs terres et de résoudre les conflits entre elles. La cartographie participative a été pour identifier et cartographier les espaces communautaires, en se concentrant sur la partie orientale de la République démocratique du Congo (RDC).

L’atelier a cherché à normaliser les outils de cartographie participative, en soulignant l’importance de combiner les connaissances traditionnelles avec la technologie moderne.

La cartographie participative comporte plusieurs étapes pour permettre aux communautés de documenter leurs ressources foncières. Elle commence par la préparation au bureau et la mise en place d’outils et d’équipements, suivie d’une formation de la communauté pour éduquer les membres, en mettant l’accent sur l’inclusion, l’équilibre entre les sexes et les compétences pratiques. L’élaboration de cartes communautaires comprend des sessions en classe et en équipant les membres de la communauté de la capacité de collecter des données à l’aide d’appareils GPS.

La logistique est préparée pour le travail sur le terrain, en fournissant des ressources essentielles. La collecte et la vérification des données sont menées par des membres de la communauté et des locaux, garantissant ainsi une collecte d’informations précises. Enfin, le traitement des données est effectué avec l’aide de la communauté et des outils logiciels pour affiner les données collectées, dans le but de produire des cartes exactes et pilotées par la communauté.

Le processus garantit l’exclusivité en catégorisant les représentants en fonction de critères tels que l’âge, l’éducation et l’expertise. Des efforts sont faits pour informer les enfants et les aînés par l’intermédiaire des églises. Les chefs traditionnels et les anciens sont activement impliqués, et les peuples indigènes participent également.

Enseignements tirés

  • Les communautés autochtones et locales ont une connaissance approfondie du régime foncier et leurs droits fonciers coutumiers s’étendent souvent au-delà des frontières administratives.
  • Il est essentiel de gérer les attentes, car les communautés ont parfois des attentes irréalistes quant aux avantages de la cartographie participative.
  • Les limites naturelles, y compris les plans d’eau et les cimetières, doivent être incluses dans les cartes afin de prévenir les conflits.
  • La cartographie participative peut donner lieu à des discussions et des conflits, mais un consensus est généralement atteint à la fin.
  • Il est important de ne pas négliger les connaissances et la compréhension des groupes de personnes tels que les chasseurs, les agriculteurs et les femmes, qui ont souvent une meilleure compréhension du régime foncier en raison de leur expérience.
  • Les connaissances indigènes et le respect des droits et des coutumes sont importants pour une cartographie participative réussie.
  • L’implication des enfants garantit la durabilité des activités pour les générations futures.

Défis à relever

Les participants à l’atelier ont discuté de plusieurs défis, notamment ressources limitées, des taux d’apprentissage variables au sein des communautés, des retards liés aux conditions météorologiques et une planification financière complexe.

En réponse à une question, le coût moyen de la cartographie participative a été évoqué et discuté, en soulignant les besoins financiers pour l’assemblée communautaire, la formation, les enquêtes, le transport et les frais de facilitation des autorités administratives.

Un extrait de Théophile GATA

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